Un long mur délimite les abords du parc dans la montée de la route de Nozay. D’un côté la ville, ses maisons d’habitation, de l’autre un écrin végétal qui se prolonge jusqu'à Nozay et s’empare des coteaux du parc de l’Institut du Sacré-Cœur. Le site se love dans un léger thalweg et se développe à flanc de coteaux, dans une zone de bois dense. Il est jalonné d’un grand chêne, témoignage de la luxuriante végatation.C’est un site majestueux qui inspire le respect et la mesure.
Cette situation privilégiée, au cœur du bois, dans une topographie marquée par une forte déclivité, guide notre réflexion. Comment préserver cette luxuriance végétale? Comment s’inscrire dans ce site? Comment tirer parti de ce dénivelé? Comment se connecter au mieux avec l’existant et préserver l’organisation interne du bâtiment?
Nous proposons un bâtiment en L organisé sur deux niveaux qui composent avec la pente et dont la lecture est immédiatement perceptible par un jeu de trame propre à chaque étage. Nous avons conçu ces deux écoles sur la base de deux rectangles enchevêtrés dans une grande simplicité. Leur unité découle des trames siamoises formées de lames de bois élancées qui s’emparent à la fois de la périphérie de chaque école et de la cour qui la prolonge.
L’école maternelle se développe à rez-de-chaussée permettant d’être de plain-pied sur l’accès rue et l’ensemble des salles nécessaires à son fonctionnement. L’école primaire surplombe l’école maternelle et se trouve de ce fait au rez-de-parc, de plain pied avec le chemin piéton au sud. Les deux écoles s’articulent autour d’une entrée commune et d’un patio. Cette faille qui prend place au creux de ce L met en relation le haut et le bas.
Les façades de l’école adoptent ainsi une écriture atemporelle, à l’image de l’écrin dans lequel elles prennent place. Le bois coupé fournira aux élèves le mobilier de leur école.
Photos : © Cyrille Weiner.